

Chez SVII, Magalie répare les chaussures, sacs, ceintures, accessoires en cuir, mais aussi les équipements sportifs de l’équipe locale de hockey sur glace. Elle a également investi dans une machine de personnalisation pour proposer des gravures sur cuir.
« J’aime réfléchir à la meilleure façon de réparer sans dénaturer l’objet. Ce métier fait autant travailler mes mains que ma tête. »
Côté boutique, elle propose 40 à 50 modèles de chaussures, adaptés aux pieds sensibles, avec un vrai souci de confort et de qualité. Elle sélectionne aussi des ceintures et sacs en cuir fabriqués en Europe.
Les clubs de randonnée du coin sont des clients fidèles, tout comme une clientèle plus âgée, attachée à ce commerce de proximité.
« Le bouche-à-oreille fonctionne très bien. J’ai parfois plus de demandes que je ne peux en prendre. »
Avant de lancer sa cordonnerie, Magalie a travaillé pendant 15 ans comme assistante commerciale sur le terrain. Elle aimait créer, bricoler, vendre ses bijoux sur les marchés, mais ne se retrouvait plus dans son quotidien professionnel.
Un jour, après une visite de son mari chez le cordonnier du quartier, sa famille lui offre un stage de maroquinerie. C’est le déclic.
« J’ai toujours aimé créer de mes mains. Le travail du cuir m’a immédiatement parlé. »
Elle part alors se former à Bordeaux, loin de sa famille et de sa toute jeune fille. Une période difficile, mais une décision assumée.
« On a tenu bon. Et aujourd’hui, on est fiers de tout ce qu’on a accompli. »
Magalie s’est entourée des bonnes personnes pour construire son projet : un comptable, un contact à Bpifrance, et l’appui de la société Effervescence pour établir son business plan. C’est grâce à ce réseau qu’elle découvre France Active.
« Mme Pillon, ma conseillère, m’a suivie avec beaucoup de sérieux et de bienveillance. Elle continue encore aujourd’hui à prendre des nouvelles et est devenue une cliente ponctuelle de ma cordonnerie. »
Elle a également été soutenue par la Caisse d’Épargne, qui s’est montrée très réactive face à son projet. Elle aussi bénéficié de l’appui de la mairie de Salouël, qui a validé la transformation d’un ancien logement en boutique et de la création de places de parking accessibles à ses clients. Quant à la Région Hauts-de-France, elle a financé une partie de sa formation, reconnaissant l’importance de préserver ce métier rare.
Aujourd’hui, Magalie travaille souvent plus de 10h par jour, jongle entre réparations, commandes et gestion de la boutique. Elle continue d’apprendre au quotidien, et peut toujours compter sur l’ancien cordonnier, installé deux rues plus loin, pour un conseil ponctuel.
Elle reçoit régulièrement des retours positifs :
« les gens me disent souvent : tu as un métier génial. Et je suis bien d’accord avec eux. »
Et pourquoi SVII ? Ce sont les initiales de ses quatre enfants. Un nom qui incarne ce projet familial, pensé avec le cœur.
« C’est mon cinquième bébé. Pour rien au monde je ne changerais de métier. »
« Il faut tenter. Le seul risque, c’est de rater. Mais au moins, on avance. »
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France Active Picardie



