Des savoir-faire bien ancrés dans le territoire
Elle se lance dans l’aventure avec son partenaire, Nathan Gouin, qui était déjà de la partie pour Langues et alphabétisation Normandie. « Nous sommes très complémentaires. Lui a une connaissance très fine des jeux d’acteurs nationaux et régionaux ; moi celle du terrain, du milieu de l’insertion, de l’accompagnement. J’apporte aussi ma touche de créativité. Et surtout, nous sommes parfaitement alignés sur une même vision, une même rigueur et un même engagement au service des femmes éloignées de l’emploi. »
L’idée de créer les Aiguilles de Normandie vient de la rencontre de la passion de Founé pour la mode avec une tradition bien ancrée du territoire : « Nous sommes dans un ancien bastion de l’industrie textile. Beaucoup de personnes ont donc des compétences en couture, tricot, broderie… C’est assez naturellement que nous avons tiré ce fil pour créer une structure qui soit utile aux femmes de la région. »
L’association propose ainsi quatre services : le recyclage de tissus « dormants » neufs pour les transformer en accessoires zéro déchet (lingettes bébé, de maquillage, pour la maison…), prêt-à-porter, confection pour les créateurs et bientôt retoucherie. Le tout accessible aux particuliers grâce à de la vente en ligne et prochainement en boutique, ou aux collectivités via des partenariats pour la production, par exemple, de tuniques ou vêtements professionnels.
Responsabiliser et redonner confiance
Actuellement, l’atelier emploie dix personnes en insertion, dont neuf femmes. « Nous voulions nous adresser à ces femmes qui ont connu souvent des barrières dans leur vie, renonçant à poursuivre leurs études, à chercher un emploi à la hauteur de leurs compétences et même de leurs ambitions. » Pour recréer une dynamique positive et valorisante, Founé et Nathan misent sur un management en cogestion : « Nous discutons ensemble des contrats, nous leur demandons leur avis sur le stylisme, les tissus, les dessins… Nous avons à cœur de les inclure dans les décisions pour leur redonner confiance en elles. Cela fait aussi partie du parcours d’insertion. »
Pour Les Aiguilles de Normandie, les défis ne s’arrêtent pas là. Founé et Nathan souhaiteraient, d’ici quelques mois, étoffer l’équipe, agrandir les locaux et ouvrir la boutique physique actuellement en travaux. À plus long terme, ils auraient également en projet de créer une coopérative avec des artisans en couture ainsi qu’un centre de formation. « Ce serait un moyen de garder des liens avec les personnes passées en insertion chez nous durant deux ans. »
Nul doute que pour ces prochaines étapes, ils feront appel à France Active Normandie qui est à leurs côtés depuis le début : « Ils nous ont en effet accompagnés pour préserver notre trésorerie et sur le montage financier. Désormais, nous contactons toujours France Active avant de demander conseil à la banque ou à tout autre partenaire. Ils sont un soutien clé pour consolider notre projet. »
A bénéficié du
Avec
A été accompagné par
France Active Normandie