Des spectacles d’art de rue rassemblant des dizaines de musiciens et circassiens, des numéros aériens grand format pouvant être joués devant 15 000 spectateurs partout dans le monde… Tel est le projet artistique de la compagnie drômoise Transe Express depuis près de 40 ans. Sans oublier la Gare à Coulisses, qu’elle a créée en 2007 en plein cœur de la Biovallée, pour soutenir l’émergence des arts de la rue et de la piste, labellisée en 2017 « Atelier de Fabrique Artistique ». « Avec nos deux activités, notre association regroupe près de 35 métiers et jusqu’à 150 intermittents du spectacle, explique Yannick Valin. Une véritable fourmilière qui ne s’arrête jamais et qui représente toutes les étapes de la création artistique – de la conception à la rencontre des publics. »
Des leviers d’actions pour voir plus loin
Pour les soutenir dans cette transformation, différents types d’accompagnement sont actionnés. Tout d’abord, un dispositif d’accompagnement local (DLA) avec l’antenne de France Active en Ardèche, Initiactive 26 07, pour refondre le modèle économique de la structure. « Au départ, ce n’est jamais simple de faire le choix de l’ouverture et d’accepter que quelqu’un vienne questionner ses comptes. Mais ce DLA a été très positif. Il nous a d’ailleurs permis de nous projeter en 2021 avec 4 scénarios différents de sortie de crise (du plus optimiste au plus pessimiste). Ça a été essentiel de pouvoir compter sur le soutien d’Initiactive 26 07 à ce moment-là. »
En parallèle, une réflexion sur la responsabilité sociétale et environnementale (RSE) de l’association est également mise en place pour travailler sur sa gouvernance, son ouverture sur son territoire et son impact local sur des thématiques telles que l’éducation, l’emploi, l’alimentation, l’énergie, etc. Luc Carton, philosophe belge spécialiste des droits culturels, a également été sollicité pour aider la transition entre le projet actuel et celui en ligne avec le label acquis à l’été 2020, « Scène conventionnée d’intérêt national Art en Territoire ».
« C’est donc grâce à ces trois accompagnements initiés avant la crise que nous avons dépassé très rapidement cette première phase de sidération. Il nous a fallu 15 jours pour nous reprendre et nous dire qu’au lieu de tout bloquer, il fallait faire l’inverse : continuer à investir sur notre avenir. C’est d’ailleurs pourquoi nous n’avons pas eu recours au licenciement, un peu au chômage partiel, mais surtout nous avons requalifié 4 postes en CDI. Nous avons gardé toutes les forces vives de notre collectif pour continuer à travailler sur notre projet de fond. »
L’association contracte en parallèle un Prêt garanti par l’État ainsi qu’un prêt solidaire France Active pour un montant global de 100 000 euros. Une somme que l’association décide de ne pas toucher tout de suite pour la réserver au moment de la reprise, « pour se redonner de l’élan, toujours dans cette logique d’investissement sur l’avenir ».
A bénéficié des
Avec
A été accompagné par
France Active en Ardèche (Initiactive 26-07)
Et soutenu par
Fondation Daniel & Nina Carasso