Nous avons 4 boutiques dans le pays de Montbéliard. On propose la vente de vêtements, d’accessoires, des bijoux, mais aussi des tote-bags et des jouets.
Frip’vie est une association qui porte un chantier d’insertion depuis 1997. Pleinement engagée dans la transition écologique, elle n’a eu de cesse de se développer. Elle a mené plusieurs investissements qui la conduisent aujourd’hui à accompagner chaque année sur le Pays de Montbéliard (Bourgogne Franche-Comté) près de 150 personnes en retour vers l’emploi. Le point avec Sabah Mahiddine, directrice de l’association.
Quel est le rôle de l’association Frip’Vie ?
Frip’Vie est un atelier chantier d’insertion par l’activité économique, fortement implanté sur le Pays de Montbéliard. Nous sommes sur un territoire qui a connu de fortes restructurations industrielles et dont certains habitants rencontrent de fortes difficultés dans l’accès à l’emploi. L’association a été créée pour répondre à ces populations en leur proposant des parcours de professionnalisation avec des encadrants techniques autour de différents supports d’activité : la collecte de vêtements (674 tonnes par an), le tri, la valorisation et la commercialisation de textile de seconde main. Nous employons chaque année près de 150 personnes en contrat de 26 heures par semaine avec 15 salariés permanents pour les accompagner.
Comment l’association a-t-elle évolué depuis sa création ?
Le conseil d’administration de l’association est fortement mobilisé dans le développement de notre projet. Tous les cinq ans, nous travaillons sur la stratégie de la structure en nous interrogeant sur ce que nous voulons faire collectivement. Pour notre dernier plan stratégique, nous avons réfléchi à ce pourrait être l’avenir du textile dans les dix prochaines années en redessinant nos orientations pour aller beaucoup plus loin dans la revalorisation du textile. Nous nous sommes posé la question sur la capacité de nos locaux à porter notre développement, ce qui nous a amenés à déménager en 2017 en passant d’un local de 780 m2 à 2300 m2. Nous avons choisi de nous diversifier avec une activité de réparation et de création en couture. Nous avons investi sur une machine de coupe numérique et sur une brodeuse industrielle ce qui nous a permis d’apporter de nouvelles compétences à nos salariés. Nous avons aussi saisi des opportunités sur notre bassin d’emploi.
Comment avez-vous travaillé à votre plan de développement ?
Pour chaque phase de développement, nous avons associé nos différents partenaires à travers des conférences de financeurs. Autour de la table : l’Etat, la Région, l’Ademe parfois, France Active Franche-Comté, la Caisse d’Epargne et aussi des Fondations. L’apport de France Active a été essentiel pour nous aider à construire une vision globale à 5 ans et à 10 ans. Leur expertise plus technique nous a été utile pour faire les bons choix financiers. Cela nous aussi permis de déposer un dossier à la Fondation Agir pour l’Emploi d’EDF. Autrement dit, nous avons réussi à construire un écosystème autour de notre projet qui s’élargit année après année.
Et pour parler chiffre, notre dernier plan d’investissement s’élève à 400 000 euros pour développer nos savoir-faire sur les métiers du cuir en pleine coopération avec une école spécialisée de Montbéliard.
Votre conseil à ceux qui veulent investir ?
J’invite chacun à développer des coopérations en interne et en externe, quel que soit les interlocuteurs. C’est ce qui favorise les opportunités. Et pour un dirigeant, il faut savoir s’entourer pour ne pas être seul. C’est le moyen de répartir la charge, de partager ses réflexions et de grandir de ses échecs.
A bénéficié du
Avec
A été accompagné par
France Active Franche Comté