Quand Pierre Choux et Jacques Danière fondent ID’ÉES 21 en 1985, ils font figure de pionniers. « Les structures d’insertion telles qu’on les connaît n’existaient pas encore. À l’époque, il s’agissait surtout de monter des actions sociales et éducatives », raconte Pierre. Et pourtant, ils font le choix de la rupture en infusant de l’économique dans le champ du social. « Dès le départ, notre structure devait être une vraie entreprise – avec un statut commercial, un capital, des marchés à gagner, etc. Car nous étions convaincus que c’est en nous insérant de plain-pied dans le tissu économique, en utilisant ses outils et en respectant ses règles, que nous pouvions créer de l’insertion, et non l’inverse. »
Cette philosophie depuis ne les a pas quittés. Elle a même présidé au développement très rapide du Groupe ID’ÉES, désormais présent dans 28 départements et qui compte 44 établissements intervenant principalement dans les secteurs du travail temporaire, du bâtiment, de la propreté et de la restauration collective. Au total, plus de 100 000 salariés sont passés par l’une de ses filiales depuis 1985. Mais Pierre ajoute également que cette posture nécessite une vigilance et une adaptation permanentes : « la question de l’insertion par l’économique est toujours de trouver le juste équilibre entre l’obligation de résultat et notre mission sociale. » Un équilibre qui a permis au Groupe de se mettre à la même table de discussion que les grands acteurs économiques du secteur. « Grâce à notre intégration dans la dynamique entrepreneuriale, nous avons contribué à porter les sujets RSE dans nos échanges avec les grands groupes ou des acteurs majeurs des branches, tels que PRISM’Emploi*, par exemple, dont nous sommes administrateurs. »
Évidemment, quand Pierre rencontre un autre pionnier, Claude Alphandéry, leurs convictions entrent en résonance. Dès 1992, France Active devient alors un partenaire privilégié du développement de l’entreprise. Dernière opération en date : une restructuration de capital qui a permis à des actionnaires externes minoritaires de sa filiale ID’ÉES INTÉRIM, Adecco et France Active Investissement, de remonter leur participation au sein de la société holding Groupe ID’ÉES SAS. « Sans cela, nous devions verser des dividendes. Ce qui est contre notre politique. Désormais, tous les actionnaires sont au même niveau pour partager la réflexion et la stratégie. Cela nous permet également d’avoir une gestion solidaire tout en respectant les obligations comptables et fiscales. »
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