Loin du sud de la France, la genèse des Jardins de Solène
Dès son enfance, la jeune femme a été entourée de personne en situation de handicap, sa mère était éducatrice spécialisée. Quelques années après, à son arrivée dans le Vaucluse, elle a travaillé pour un syndicat agricole. Elle y a croisé la route de Pierre Hoerter, fondateur du projet alsacien : « la main verte ». Les problématiques qu’il rencontre sont similaires aux siennes. D’un côté les agriculteurs ont besoin de trouver du personnel motivé et prêt à s’engager de façon durable, de l’autre des personnes en situation de handicap qui sont discriminées face à l’emploi et à la formation avec des difficultés d’y accéder. Elle décide donc de créer Les Jardins de Solène, une association qui recycle des fruits et légumes ne rentrant pas dans les standards des grandes enseignes parce qu’ils sont trop petits ou trop gros, les reconditionne et les revend pour la restauration collective des hôpitaux et des écoles. Une aventure qui a débuté à Pernes-Les-Fontaines il y a près de 15 ans. « On essaie d’être le plus sur-mesure possible pour nos partenaires et nos clients. Pour vous donner un ordre d’idée, en 2022, on a pu valoriser plus de 75 000 kilos, donc 75 tonnes. Ce n’est clairement pas beaucoup par rapport à ce qu’il y a sur notre territoire mais l’idée, est vraiment de le développer. En termes d’équivalent repas, on va dire que ça a permis de fournir plus 660 000 repas. A l’année ! »
La coopération : la clé du succès
« On n’est pas tout seul, il y a aucun porteur de projet qui peut créer quelque chose seul. On est entouré de personnes qui nous poussent à aller plus loin.
Au moment où nous voulions viabiliser et pérenniser le modèle économique, resté fragile puisque dépendant des subventions, nous avons fait appel à France Active Provence Alpes Côte d’Azur. Je les remercie encore parce qu’ils nous connaissent depuis l’origine du projet et grâce à cet accompagnement, on a pu faire une étude vraiment globale. »
En termes de volume, « on parle de tonnes de gaspillage par semaine sur quelques exploitations agricoles autour de nos locaux. » Sur le territoire du Vaucluse, Solène Espitalié se lance un défi, valoriser des produits frais, de saisons et locaux à destination de la restauration collective. Pour conclure, Solène nous confie : « j’adore cette citation, je crois que c’est ma préférée : ‘il ne savait pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait !’ C’est tellement, totalement vrai pour moi, pour tout porteur de projet comme pour mes collaborateurs. Un grand bravo à eux ! »
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France Active Provence Alpes Côte d’Azur