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Maxime <br>TRAQUELET

Maxime
TRAQUELET

Chargé d’études, Centre de Ressources DLA Financement – France Active

L’extrait de la revue (n°263 de novembre 2024) est reproduit avec l’aimable autorisation de Territorial SAS. Pour consulter les informations relatives à la vie associative, rendez-vous sur le site www.associationmodeemploi.fr.

Publiée le 07/02/2025

Diversifier ses ressources : faire les bons choix

Le dernier rapport du CESE, dans la continuité des travaux de V. Tchernonog et L. Prouteau, nous éclaire sur les difficultés économiques que traversent les acteurs associatifs, en grande partie liées à l’évolution des modes de contractualisation avec les pouvoirs publics. Alors que la plupart des associations semblent adopter une stratégie de diversification de leurs ressources, il convient de rappeler que ce choix n’est pas sans risque et nécessite une réflexion préalable.
En plaçant le projet associatif au cœur de leur action, les associations doivent s’organiser différemment d’une entreprise classique : le modèle économique n’est plus une fin en soi, mais un moyen, parmi d’autres, de répondre à ses objectifs sociaux. Si beaucoup d’entre-elles mènent leurs actions grâce aux subventions publiques, c’est loin d’être leur principale ressource .

Modèle économique et hybridation, de quoi parle-t-on ?

Ainsi, bon nombre d’associations s’appuient sur des modèles mixtes et font appel à des ressources marchandes, hybridant ainsi leur modèle économique : intégration totale de l’activité économique au projet social (les structures de l’Insertion par l’Activité Economique par exemple), ou activité lucrative plus ou moins dissociée de l’activité principale mais permettant de la financer (association environnementale réalisant des évaluations d’impact), ou encore modèle redistributif dans lequel le bénéficiaire participe à hauteur de ses moyens, la perte occasionnée étant compensée par d’autres ressources.
Si cette stratégie n’est pas nouvelle, elle semble, depuis quelques années, s’imposer aux structures du fait d’un mode de contractualisation changeant avec les pouvoirs publics. En effet, si les associations font face depuis plusieurs années à un basculement des subventions de fonctionnement vers les logiques d’Appel d’Offres , les récents travaux du CESE semblent confirmer une autre tendance : la baisse des subventions de fonctionnement « classiques » au profit des subventions par action que sont les appels à projet, ayant pour conséquence une fragilisation des modèles économiques des petites associations .

Sortir la tête du guidon

Il est conseillé de prendre régulièrement de la hauteur sur son modèle ; l’autonomisation vis-à-vis des financeurs publics peut permettre de gagner en capacité d’innovation ou encore de s’ouvrir à d’autres partenaires Par ailleurs, nous constatons trop souvent qu’un certain nombre d’associations se jettent corps et âme dans une stratégie de diversification, sans réflexion préalable sur les conséquences potentielles de telle ou telle source de financement, voire, dans certains cas, sans avoir analysé en détail leur besoin ou défini une stratégie.

 

Ainsi, on constate souvent que certaines associations, dans le cadre de commandes publiques, ne font plus que répondre au cahier des charges des financeurs, finissant par homogénéiser leurs pratiques, au risque de vider leur projet associatif de sa substance et de se retrouver en concurrence avec d’autres structures. Une telle situation peut conduire à réduire ses tarifs pour pouvoir se différencier. D’autres, dans la contrainte, augmentent leurs cotisations, au risque d’exclure leurs bénéficiaires historiques, créant ainsi une tension entre le maintien du cœur du projet associatif et les moyens pour l’atteindre.


Pour éviter de tels écueils, il convient de poser sa stratégie d’hybridation et de passer par une étape de réflexion stratégique et de prise de recul. Le choix des revenus doit à la fois obéir à des impératifs de pérennité en dégageant des marges, mais aussi de cohérence avec le projet de l’association.

Si une association fait le choix de développer ses recettes d’activité (vente de prestation de service et/ou produits, répondre à des marchés publiques, aides à l’emploi, …), il convient de s’interroger sur les incidences fiscales qu’implique cette stratégie. A ce titre, le DLA peut accompagner les structures associatives dans leurs réflexions et recherche de financements.

 

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