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DATE DE PUBLICATION 05/04/2023

Femmes et entrepreneuriat, quels sont les freins ?

A l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, plusieurs études ont vu le jour sur l’entrepreneuriat féminin. La difficulté d’accès au financement et la charge mentale sont de véritables freins pour les femmes dans leur démarche de création d’entreprise. Décryptage.

Premier frein : l’accès au financement

Un constat : selon une étude menée auprès de 4000 PME américaines (rapportée par le site Entrepreneure ambitieuse), les conditions des prêts sont plus favorables aux hommes qu’aux femmes. Dans les faits, plus de la moitié d’entre elles se voient refuser un prêt bancaire (deux fois plus souvent que les hommes). Une discrimination d’accès au financement qui constitue un réel handicap économique pour l’entrepreneuriat féminin.

Pour 51% des créatrices, l’accès au financement a été le principal frein dans la mise en place de leur projet selon l’étude de notre partenaire, l’Adie. Les femmes présentent des plans de financement plus modestes et les montants qui leur sont prêtés sont inférieurs de 33% à ceux accordés aux hommes. 25% des femmes estiment qu’elles ont sous-évalué leur demande et 26% considèrent avoir obtenu un prêt inférieur à leur souhait.
Une solution pour lutter contre cette difficulté d’accès au financement, France Active a développé depuis de nombreuses années avec l’appui du ministère chargé de de l’Égalité entre les femmes et les hommes, de la Diversité et de l’Égalité des chances, un outil de garantie dédié aux femmes : la garantie égalité femme. Elle permet à toutes les entrepreneures d’accéder au crédit bancaire sans caution personnelle. Un sésame précieux pour elles qui sécurise leur parcours.

Deuxième frein : la charge mentale

Pour connaître le rapport des femmes à l’entrepreneuriat Taskrabbit, plateforme américaine d’échange de services, a mené l’étude auprès de 1 000 femmes entrepreneures. « S’investir dans un projet telle que la création d’une entreprise est toujours plus difficile quand en parallèle il faut jongler avec la gestion des repas, du linge, de l’intendance de la maison, des courses, des rendez-vous médicaux ou encore des activités extrascolaires des enfants. » précise l’ADN dans l’article qui présente l’étude.

Troisième frein : le syndrome de l’imposteur

« D’après une étude américaine publiée dans le journal Science, les filles auraient dès l’âge de 6 ans moins confiance en leur capacité que les garçons. » précise l’article de l’ADN. Travailler énormément, manquer de considération et ne pas se sentir à sa place sont trois des « symptômes » du syndrome de l’imposteur. C’est le 3e frein cité par les femmes à hauteur de 25%, dans l’étude menée par l’Adie.

Une étude du CESE de 2020 renforce ce constat. Selon cette étude, 58% des femmes entrepreneures manquent de confiance en elles et 53% se sentent illégitimes, ce qui peut engendrer une forme d’autocensure quand on sait que la confiance en soi est l’une des principales qualités nécessaires pour mener à bien une démarche entrepreneuriale.
La peur de l’échec est aussi un véritable frein pour les entrepreneures. Dans une étude réalisée par France Active, Bpifrance et Opinion Way en 2020, 26% des femmes interrogées ne se lance pas dans un projet d’entrepreneuriat pour cette raison. Et 22% soulignent la nécessité de suivre une formation et d’avoir des conseils d’entrepreneurs pour se lancer.

Quatrième frein : le manque de soutien de l’entourage

21% des femmes interrogées par l’Adie déplorent le manque de soutien de la part de leur entourage lorsqu’elles se sont lancées dans leur projet de création d’entreprise. Pour pallier cela, les entrepreneures rejoignent des réseaux de femmes, participent à des formations… afin de se constituer leur propre soutien et d’échanger entre pair. Elles sont plus nombreuses que les hommes à faire ces démarches.

Cinquième frein : le sexisme

1 femmes sur 5 estiment avoir été victime de sexisme, notamment de la part de son entourage (68%) mais aussi, dans une moindre mesure, de la part de ses partenaires commerciaux (30%) ou de ses clients (14%).

Une étude du réseau Initiative France montre la persistance de clichés et préjugés envers les entrepreneures. 22 % des cheffes d’entreprises disent avoir été confrontées à des difficultés parce qu’elles étaient des femmes. Parmi elles, 71 % ont fait face à des clichés et des préjugés et 65 % ont rencontré des difficultés pour être reconnues comme légitimes.
Par ailleurs, l’étude de l’ADIE apporte d’autres enseignements :

Motivation à entreprendre : des similitudes entre femmes et hommes ?

Cette étude précise que les motivations des femmes pour entreprendre sont sensiblement les même que celles des hommes, à savoir l’indépendance. Même si les entrepreneures accordent une place plus importante au sens de leur vie professionnelle et à la cohérence avec leurs valeurs.

Des secteurs sur représenté dans l’entrepreneuriat féminin

Dans les transports et le bâtiment, secteurs qui nécessitent beaucoup d’investissement, peu de cheffes d’entreprise sont présentes.
A l’inverse, les femmes sont très présentes dans les métiers de service et de commerce.

Sources :
>Étude réalisée pour le compte de l’Adie par le groupe Egæ, agence de conseil, formation, communication et événementiel intervenant sur la thématique de l’égalité entre les femmes et les hommes, de la lutte contre les discriminations et de la prévention des violences sexistes, morales et sexuelles au travail. Télécharger le dossier de presse complet dans lequel les résultats de cette étude sont cités : https://t.co/C2NlS35tAF
>Etude du CESE, octobre 2020
>Etude France Active, Bpifrance et Opinion way sur les femmes et l’entrepreneuriat réalisée en février 2020

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