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DATE DE PUBLICATION 28/11/2024

Investir pour accroître l’utilité sociale de mon projet

Le replay de notre conférence au FNAF

Le 13 novembre dernier, à l’occasion du Forum des Associations et des Fondations (FNAF), France Active proposait une conférence autour de l’investissement à destination des associations. Pionnier de la finance solidaire, France Active accompagne les associations et les entreprises de l’ESS dans leur projet de développement. En 2023, elle lance une nouvelle démarche pour inciter ces structures à investir davantage pour accroître leur utilité sociale. Se développer sans perdre son âme c’est ce qu’a fait la Recyclerie Sportive. Cette structure basée en Ile-de-France, se développe aujourd’hui dans plusieurs villes de France. Accompagnée par France Active, elle a pu assoir son développement grâce aux financements, aux conseils et à la mise en réseau de notre mouvement. Retour et replay de cette conférence.

En tant qu’association, pourquoi investir ?

« Baisse des subventions, mise en place de logique d’appels à projets, peu de place pour le financement de fonctionnement de l’association… toutes ces raisons poussent les associations à trouver d’autres moyens de financer leur projet. » affirme Mickaël Huet, délégué général du Mouvement Associatif, en ouverture de la conférence organisée par France Active au FNAF, le 13 novembre dernier. « Par ailleurs, certains acteurs de secteurs privés lucratifs arrivent sur le marché d’associations pour les concurrencer, comme c’est le cas notamment dans le domaine de la petite enfance. » poursuit-il. Toutes ces raisons poussent les associations à diversifier leurs sources de financement. Elles peuvent s’adresser à France Active à travers les possibilités d’investissements mais aussi d’autres financeurs privés attentifs à leurs projets d’utilité sociale.

La Recyclerie sportive, une association francilienne présente sur 8 territoires partout en France, travaille dans le domaine de l’économie circulaire. Elle permet à tout un chacun d’acheter des articles de sport de seconde-main, triés et reconditionnés par des personnes en insertion. Elle travaille aussi à la sensibilisation au sport et écologie. La structure a grandi très vite : elle est passée de 6 salariés à 80 en quelques années. Pour assoir son développement, elle bénéficié d’un DLA (Dispositif local d’accompagnement) via France Active. « Celui-ci a permis de mettre en place un pilotage adapté, une gouvernance partagée et une horizontalité dans la prise de décision. Un regard extérieur qui a été très bénéfique pour nous. Il nous a permis de mieux structurer notre association. » précise Charles Pénault, dirigeant de la Recyclerie sportive. « En complément, nous avons bénéficié également d’investissements de la part de France Active pour nous permettre de nous développer. » complète-t-il.

En tant qu’association, comment investir ?

La banque accompagne le modèle économique des associations pour maximiser leurs impacts. Dominique Bouzanene du Crédit coopératif nous indique que : « le point de vigilance que je pourrai souligner pour les dirigeants associatifs serait qu’il faut toujours avoir en tête la viabilité du modèle économique. Il est nécessaire que les associations choisissent des activités qui leur permettent d’équilibrer leur modèle. Nous jouons notre rôle de conseils auprès d’elles pour les accompagner au mieux sur ces sujets. Par ailleurs, la relation de confiance qui s’établit entre le banquier et l’association est vraiment clé. »

Autre financeur potentiel pour le secteur associatif : Mirova et son fonds de dotation, Mirova Foundation. Partenaire historique de France Active, la société de gestion intervient directement dans le financement des associations ou à travers la société d’investissement de France Active à qui elle confie des fonds solidaires pour mener des investissements auprès des structures de l’ESS. Quant à Mirova Foundation, ce fonds répond à des enjeux philanthropique. Il appuie les actions que mène France Active pour sensibiliser les acteurs à l’investissement solidaire. « Les associations sont confrontées à des difficultés de trouver des mécènes qui inscrivent leur action dans la durée. Pour Mirova Foundation, nous finançons une association pour ce qu’elle est et non pour ce qu’elle fait. » indique Anne-Claire Roux, dirigeante de fonds de dotation. « Pour nous, l’accompagnement quotidien est la clé. Nous ne sommes pas dans des logiques d’appels à projets mais plutôt dans un financement et un accompagnement dans la durée. Nous ne sommes pas simplement là pour distribuer des chèques, nous avons un rôle à jouer aux côtés des associations. »

Fanny Gérome, directrice générale adjointe de France Active prend ensuite la parole : « Regroupement fusion dans certain secteur, évolution des métiers, numérisation… les associations ont besoin de moyens pour mettre en œuvre leurs projets et l’investissement a du sens pour faire évoluer les modèles économiques. C’est certes un pari et une prise de risque, mais quand l’association fait les bons choix pour sa structure, ça fonctionne ! France Active est là pour accompagner et aider à trouver des fonds. ». Elle finance également : « nous sommes à leurs côtés pour sécuriser les projets et leur prise de risque. Nous mettons toute nous ingénierie au service des associations. On s’adapte à la capacité financière de chaque structure et on met en réseau les organisations sur un même territoire. ».

Un conseil pour conclure ?

Pour conclure cette conférence, Charles Pénault de la Recyclerie sportive porte un message plein d’espoir et un conseil : « il faut oser et y croire, avoir de l’ambition pour augmenter l’impact. Il faut aussi être solide pour suivre les investissements qu’on a lancé. »
Cette conférence a été organisée grâce au soutien de Mirova Foundation

Marie-Agnès POUSSIER-WINSBACK

Ministre déléguée chargée de l’Économie sociale et solidaire

« Je me réjouis que le ministère de l’ESS soit à Bercy car il s’agit d’une économie à part entière […] L’Économie sociale et solidaire est au plus proche des territoires et lorsqu’on a une difficulté avant que l’économie conventionnelle n’ose y aller, l’ESS est déjà là. Dans le contexte actuel, nous avons besoin de la souplesse de cette économie qui trouve des solutions aux urgences que nous rencontrons. »

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