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DATE DE PUBLICATION 15/02/2024

Quand l’utilité sociale rime avec résilience économique – L’étude d’ESS France

En décembre 2023, ESS France publiait une étude inédite sur les données comptables et financières des entreprises de l’ESS. France Active a été membre du groupe de travail. Retrouvez ici les hypothèses de travail et les enseignements clés de cette étude pilotée par Pierre Valentin, chargé de mission au Crédit Coopératif. Une étude qui montre toute la pertinence et la solidité des modèles économiques des entreprises de l’ESS.

L’étude vise à la fois à produire un état des lieux des données comptables et financières actuellement disponibles dans l’ESS, et de restituer les enseignements des travaux du groupe de travail mis en place entre septembre 2022 et juin 2023, à partir des trois hypothèses de travail qui avaient été formulées sur les modèles économiques des entreprises de l’ESS : 
  • L’ESS représente, pour l’apporteur de fonds, un risque de perte en capital moins élevé que la population générale des entreprises (analyser le niveau global du risque). 
  • L’ESS correspond à un modèle plus prudent de répartition de la valeur (analyse de la capacité de résilience de l’ESS face aux aléas). 
  • Au sein d’une même activité, ce sont les modèles de gouvernance et de répartition de la valeur de l’ESS qui impactent les résultats 

Les 3 enseignements clés, extraits de ce rapport :

> Les entreprises de l’ESS ont globalement moins de sinistralité que la population de l’ensemble des entreprises (par niveau de cotation de la Banque de France, par les défaillances, etc.), donc le niveau global du risque pour les apporteurs de fonds est plus faible. […] Cette moindre sinistralité des entreprises de l’ESS peut être expliquée par la plus grande diversité de leurs ressources, par leur plus faible endettement, par leur gouvernance plus participative, etc… A certains égards, le financement de l’ESS apparaît comme un mode spécifique appuyé sur une logique de plus long terme et plus prudente. Dès lors, il y a une cohérence à remarquer que si la rentabilité économique ou financière est plus limitée que dans une entreprise traditionnelle, le risque s’en trouve également plus réduit.

> Globalement, on observe que la courbe de l’emploi dans l’ESS est moins corrélée aux aléas conjoncturels (avec moins de pertes mais aussi moins de créations d’emplois) que celle de l’ensemble du secteur privé, traduisant une certaine résilience de l’ESS. 
> Du fait des mécanismes de partage de la valeur propre à l’ESS, les formes qui s’intègrent dans son périmètre présentent une rentabilité financière et économique plus modestes que dans l’économie conventionnelle. Pour autant, celles-ci dégagent majoritairement de la capacité d’autofinancement, ce qui impliquent qu’elles dégagent des marges de manœuvre pour se développer et donc investir. Cela ne fait que renforcer la nécessité d’outil intervenant de fait en capital patient (fonds issus de la finance solidaire, comme par exemple des fonds 90/10) et acceptant le principe du renoncement à une rémunération du capital à court-terme au bénéfice de projets équilibrés économiquement et à utilité sociale.

Pierre-René LEMAS

Président de France Active

« L’étude d’ESS France arrive au moment où nous lançons nos actions de sensibilisation à l’investissement auprès des dirigeants associatifs et de l’ESS. Elle confirme tout le bienfondé de notre démarche qui vise à donner des moyens tangibles aux acteurs de l’ESS pour leur changement d’échelle. Par effet miroir, elle démontre la qualité de nos accompagnements et de nos financements auprès des acteurs du secteur.»

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