Une auto-école nomade pour couvrir des zones reculées de Guyane
Nathalie CHARLES
Créatrice de l’auto-école sociale et nomade
Cours de conduite itinérant
Les auto-écoles sont habituellement situées en centre-ville, ce qui les rend difficiles d’accès pour les personnes habitant les zones les plus reculées. Beaucoup sont contraintes d’annuler leurs cours, certaines renoncent même à passer le permis pour cette raison.
Matoury, Guyane
Cours de conduite itinérant
Avec son camion aménagé, l’Auto-école sociale nomade vient à la rencontre des habitants des zones reculées de Guyane pour leur permettre de passer leur permis à un coût accessible. Un vrai coup de pouce pour désenclaver les territoires isolés et favoriser l’insertion professionnelle des populations les plus précaires. Nathalie Charles a déjà exercé quelques années en tant qu’enseignante de conduite et de sécurité routière en métropole et en Guyane quand lui est venue l’idée de créer l’Auto-école sociale nomade (AESN). « Les auto-écoles sont habituellement situées en centre-ville, ce qui les rend difficiles d’accès pour les personnes habitant les zones les plus reculées. Beaucoup sont contraintes d’annuler leurs cours, certaines renoncent même à passer le permis pour cette raison », explique-t-elle.
Une offre accessible géographiquement et financièrement
En 2022, Nathalie Charles lance l’AESN et débute son activité à Matoury, bourg non loin de la capitale, Cayenne, mais dont certains quartiers ruraux sont très isolés. Concrètement, l’auto-école est installée dans un camping-car aménagé : « avec un espace simulateur pour permettre aux élèves de se familiariser avec l’intérieur du véhicule, d’apprendre le passage en ville et la circulation sur route dans un environnement sécurisé, ainsi qu’un espace de cours équipé d’un téléviseur et de boîtiers pour réviser le code. »
Avec ce camion, Nathalie Charles peut également proposer ses services dans des zones plus éloignées, comme au village de Cacao ou encore au village amérindien de Sainte-Rose-de-Lima. Et ce, à des prix accessibles au plus grand nombre. « Pour la préparation au code, 40 heures de conduite et tout l’accompagnement, les jeunes paient en général 350 euros – pour un coût environ de 1750 euros. » Ce modèle étant rendu possible par les partenariats noués avec la communauté d’agglomération Agglo’GAL pour les moins de 29 ans, la collectivité territoriale de Guyane pour les bénéficiaires du RSA, mais aussi la préfecture, certaines fondations (Vinci, Fondation de France, par exemple).
Une trésorerie à consolider
Cette dépendance aux financements publics ou aux soutiens extérieurs a un impact sur ses besoins en fonds de roulement. « Nous avons, en effet, ressenti une tension sur notre trésorerie en raison des temporalités de ces versements », confirme Nathalie Charles qui s’est alors tournée vers France Active Guyane, officiellement créée en 2023. Après une rencontre sur le terrain et une analyse approfondie du projet, cette dernière accorde à l’AESN son premier prêt participatif de 40 000 euros. « La Guyane connaît un taux de chômage élevé, notamment chez les plus jeunes. Or, ici, sans permis, difficile d’accéder aux services de base, à la formation ou à l’emploi. L’AESN a donc une vocation très forte de développement économique et d’insertion des jeunes, ce qui répond parfaitement à nos valeurs d’engagement », explique Charline Nazaret, directrice de France Active Guyane. Outre la nature du projet, cette dernière a été également attentive à la gouvernance de la structure qui emploie, en plus de Nathalie Charles, une secrétaire polyvalente : une jeune embauchée en premier emploi qui a connu une période de déscolarisation en contrat PEC (parcours emploi compétence).
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En Guadeloupe, quand agriculture durable rime avec insertion
Natacha KANCEL
Responsable du projet Drain’ailes
Insertion dans l’agriculture durable
Lors du montage financier de notre projet, il est apparu un besoin en fonds de roulement important pour pouvoir pérenniser l’activité et la développer. Ce prêt nous a donné cette stabilité pour avancer
Sainte-Rose – Guadeloupe
Insertion dans l’agriculture durable
Drain’ailes est la première association guadeloupéenne à obtenir un prêt gratuit par France Active Guadeloupe. Grâce à ce soutien financier, elle consolide son assise économique qui lui permet d’écrire un nouveau chapitre pour son territoire, rural et au fort taux de chômage, et la douzaine de femmes en insertion qui y travaillent dans le domaine de l’agriculture durable.
C’est à Sainte-Rose, ville du nord Basse-Terre, en Guadeloupe, que Natacha Kancel a implanté son atelier chantier d’insertion Drain’ailes. Sur cette exploitation, elle y emploie, depuis fin 2023, une douzaine de femmes en insertion autour de trois activités : agroforesterie (cacao, vanille, café…), agriculture biologique en permaculture (maraîchage, arbres fruitiers…) et agrotransformation (sauces, assaisonnements, jus…).
Un patrimoine culinaire et agricole
En créant Drain’ailes, Natacha Kancel visait un objectif : transmettre le patrimoine naturel de l’île. D’abord aux jeunes générations : « Beaucoup de jeunes se détournent aujourd’hui des produits locaux au profit d’aliments transformés et importés, souvent mauvais pour la santé, explique-t-elle. Ma volonté est donc de leur faire découvrir les productions de notre terroir, comme nos sirops ou confitures de fruits, qui ont le double avantage d’être 100% guadeloupéens et bien moins sucrés. »
Cette transmission passe également par les femmes. Natacha Kancel s’est, en effet, inspirée de sa grand-mère et de sa mère qui, comme beaucoup à l’époque, avaient un petit bout de jardin qu’elles cultivaient elles-mêmes. « Mon objectif est de réapprendre aux femmes du territoire ces savoir-faire qui leur permettent de gagner en pouvoir d’achat et de retrouver la fierté de subvenir à leurs besoins et ceux de leur famille grâce au fruit de leur travail. » À Drain’elles, la plupart des femmes en insertion sont des mères isolées.
Finalement, avec l’association, nous avons à cœur de développer l’autonomie alimentaire, l’économie et l’éducation, mais aussi de donner une image positive de Sainte-Rose, souvent citée malheureusement pour son chômage et son taux de délinquance », complète-t-elle.
Ainsi, quand le Dispositif régional d’accompagnement des Structures d’insertion par l’activité économique (DRA SIAE) qui l’accompagne la réoriente vers France Active Guadeloupe nouvellement créée et soutenue par le Fonds social européen (FSE+), cette dernière n’hésite pas à soutenir le projet.
« Drain’ailes répond à tous les points de l’engagement porté par France Active », confirme Magali Lacambra, directrice de France Active Guadeloupe. À savoir : une gouvernance participative, une action sur le secteur social et de l’emploi, au cœur d’un territoire à forts besoins et en réponse à des enjeux de transition durable.
Un accompagnement inédit pour les associations
Drain’ailes est ainsi la première association à bénéficier d’un prêt gratuit – c’est-à-dire à taux zéro – accordé par France Active Guadeloupe (d’un montant de 21 000 euros). « Lors du montage financier de notre projet, il est apparu un besoin en fonds de roulement important pour pouvoir pérenniser l’activité et la développer. Ce prêt nous a donné cette stabilité pour avancer », confirme Natacha Kancel.
Le prêt gratuit, proposé par France Active Guadeloupe, doté par la Banque des Territoires, la Région et le Département, est un produit innovant. « Ce prêt gratuit constitue une solution accessible et un vrai levier pour les associations qui ont souvent des difficultés à accéder aux prêts bancaires, rappelle Magali Lacambra. Nous pouvons alors intervenir en tant que co-financeur à hauteur de 70% des besoins. Ce qui ouvre les portes à de nouvelles solutions financières pour les associations. »
Avec ce soutien, Drain’ailes peut dès lors se tourner vers l’avenir en multipliant les projets et a donc les moyens d’augmenter sa capacité d’autonomie financière : extension de l’atelier pour accueillir une dizaine de personnes supplémentaires (notamment pour proposer des huiles essentielles ou des eaux florales), ou encore amélioration du process de transformation de la vanille. « D’ici 2-3 ans, nous avons l’ambition de présenter notre vanille au concours général, ce qui sera un levier en plus pour valoriser le travail des femmes qui la produisent », conclut Natacha Kancel.
L’offre France Active Guadeloupe se structure
Avec la volonté de rendre disponible son offre sur tous les territoires, France Active a créé en 2023 France Active Guadeloupe, après deux années d’expérimentation. « Les financements via France Active Investissement, notamment les prêts participatifs, existaient déjà en Guadeloupe. Avec la création de l’association France Active Guadeloupe, nous sommes maintenant en mesure de proposer des prêts gratuits aux associations. Nous jouons alors un rôle d’investisseur en lien avec d’autres cofinanceurs, pour donner un outil inédit aux structures qui se montent, se relancent ou rencontrent des difficultés. Notre palette d’accompagnement s’étoffe », explique Marie Chauvin, responsable du service Offre et conseil.
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Un accompagnement social pour les personnes en difficulté en Guadeloupe
Georges BERRY
Président d’Initiatives France Victimes Guadeloupe
Accompagnement des personnes en difficulté
Magali Lacambra, conseillère France Active en Guadeloupe, nous a fortement soutenu dans la phase de restructuration de notre association, elle nous a épaulé pour la mise en place d’outils de pilotage et nous a permis de trouver les financements nécessaires à la pérennisation de notre structure.
Basse-Terre (Guadeloupe)
Accompagnement des personnes en difficulté
Trouver un emploi, un logement, créer une entreprise mais aussi aider les adolescents à trouver des formations… telles sont quelques-unes des actions de l’association Initiatives France Victimes Guadeloupe. Créée en 1997 à l’initiative de femmes de la région sud de Basse-Terre, l’association vient en aide aux personnes en difficulté.
Progressivement, l’association s’est structurée, elle s’est dotée de juristes, d’assistantes sociales, d’un service d’aide à l’accès au logement… L’association oriente, si nécessaire, vers des psychologues, des médecins ou d’autres professionnels comme des avocats.
Les besoins sont assez prégnants sur le territoire : en 2022, l’association a accompagné près de 1800 personnes (elle en accompagnait 700 il y a 4 ans).
Depuis le début, l’association ne cesse d’innover. Elle crée un centre d’hébergement et d’insertion sociale. Elle permet aux victimes de trouver un logement, des formations, un emploi et les accompagne dans la création de leur entreprise et leur vient en aide pour gérer leur budget.
Mais en 2018, la dynamique s’inverse. Initiatives France Victimes Guadeloupe rencontre des difficultés en termes de financement : les subventions se font plus rares et les 16 salariés que compte désormais l’association sont en danger.
Une procédure de sauvegarde est mise en place et l’association remonte la pente progressivement sous l’égide de son nouveau président, Georges Berry soutien de l’association depuis longtemps.
France Active a contribué à cette restructuration. Magali Lacambra, conseillère France Active en Guadeloupe, a accompagné l’association dans la mise en place de nouvelles méthodes de fonctionnement, d’un plan de trésorerie et de financement à travers un prêt et une prime…
Le président de la structure s’est également battu pour signer des conventions pluriannuelles afin de stabiliser le personnel et sécuriser leur emploi. « On ne peut pas aider des personnes en difficulté alors que nous même ne sommes pas sereins. » précise Georges Berry
« J’étais fonctionnaire avant de reprendre l’association, et je n’avais pas la vision des difficultés que pouvait rencontrer une association. De même, je ne me rendais pas compte à quel point les relations interpersonnelles étaient importantes. Créer une ambiance bienveillante est indispensable pour que la structure fonctionne bien. »
De nombreux défis restent encore à relever comme le fait d’améliorer les conditions de travail des salariés de l’association, d’implanter de nouveaux lieux d’accueil dans le Nord Basse-Terre et de redynamiser l’insertion dans le Sud Basse-Terre, à travers notamment la mise en place de partenariats.
Comment contacter l’association ?
Dans ses locaux : 5 cité Casse St Hyacinthe à Basse-Terre (97100)
Par téléphone : 0590 81 80 88 – Numéro vert : 0800 39 19 19
Et pour les femmes victime de violence conjugales, une astreinte est assurée au 0690 290 619 (de 22h à 7h)
Par e-mail : secretariat@initiativesfrancevictimes.gp
A bénéficié du
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Apprendre de nouveaux métiers pour repartir du bon pied
Evelyne BEAUZOR
Directrice de Birmingh’art
Atelier chantier d’insertion
France Active a été notre lumière dans la nuit, quand Magali Lacambra a pris rendez-vous avec nous et nous a expliqué les solutions que ce réseau pouvait nous apporter. Ce fut un véritable coup de pouce pour notre projet.
Baie-Mahault (Guadeloupe)
Atelier chantier d’insertion
L’association Birmingh’art a été créée en 2017. A l’origine, il s’agissait de développer la pratique artistique en Guadeloupe. Très vite, les fondateurs de l’association ont été confrontés à la réalité difficile du territoire lorsqu’une personne a été tuée lors du vol d’un téléphone portable. Véritable choc pour la communauté, cet événement les a amenés à transformer l’association en atelier chantier d’insertion. Birmingh’art permet désormais aux personnes éloignées de l’emploi de retrouver leur voie à travers diverses activités. Cet atelier chantier d’insertion fonctionne autour de trois grands pôles. L’agroécologie est celui qui remporte le plus de succès auprès des personnes accompagnées, cela les reconnecte avec la nature, le vivant et leur responsabilité citoyenne. Le deuxième pôle, le recyclage de palette, les incite à la réflexion pour régler les problèmes techniques et à faire preuve de créativité. Et enfin, les bénéficiaires sont aussi amenées à réaliser des travaux autour du bâtiment (maçonnerie, électricité, peinture) ce qui contribue à enrichir leur savoir-faire. En travaillant au sein de chacun des pôles, les personnes accompagnées acquièrent de nouvelles connaissances et reprennent confiance en l’avenir. « Le travail d’équipe est la clé. Les profils que nous accompagnons viennent d’horizon très divers, ils ont entre 25 et 60 ans, chacun apporte sa pierre à l’édifice. L’entraide et la bienveillance sont de mise. » précise Evelyne Beauzor, directrice de la structure.L’intégration des nouveaux arrivés dans la structure est organisée en douceur par la directrice de l’association. Petit à petit, Brimingh’art leur apprend à gagner en responsabilité et à pouvoir prendre leur indépendance. Des rendez-vous réguliers sont mis en place pour les accompagner sur les problématiques sociales (recherche de logement, mise en place d’aides…) auxquelles ils peuvent être confrontés. De nombreux ateliers sont organisés tout au long de l’année. En ce moment, l’atelier chantier d’insertion aménage une terrasse pour son local. Il faut fabriquer des bancs, une table et mettre en place un espace jardin. Ce sont d’excellentes mises en situation pour l’équipe accompagnée par l’association. Un bon prétexte qui permet de nombreux échanges entre pairs : « l’échange et l’apprentissage au sein du groupe fonctionne très bien » précise la directrice.
Evelyne Beauzor n’était pas du tout destinée à piloter ce chantier d’insertion. Après un troisième cycle à l’IAE de Paris, elle devient consultante dans un centre de formation continue puis, de retour en Guadeloupe, elle se lance dans la création d’une entreprise consulting. En parallèle, l’association Birmingh’art a pris plus de place que prévue dans sa vie : « c’est ce projet avec des amateurs d’art (comme moi) et des artistes qui m’a embarqué, cela m’a plu et je me sens utile », nous confie-t-elle.
Pour faire fonctionner cette structure, c’est un bras de fer permanent avec les financeurs. « Ils nous financent de manière épisodique. J’ai l’impression que pour eux, notre projet n’est pas sérieux alors qu’il y a un véritable besoin d’accompagnement de ces personnes éloignées de l’emploi sur notre territoire. Dans ce contexte, France Active a été notre lumière dans la nuit, quand Magali Lacambra a pris rendez-vous avec nous et nous a expliqué les solutions que ce réseau pouvait nous apporter. Ce fut un véritable coup de pouce pour notre projet. » précise Evelyne Beauzor. L’association est également soutenue par le service Insertion du département.
Aujourd’hui, s’il fallait dresser le bilan de cette expérience, il serait positif sur de nombreux d’aspects, partage avec nous Evelyne Beauzor. « Les personnes qui quittent notre structure sont à la fois tristes de partir de ce petit cocon et aussi ravies de trouver un emploi. Nous avons un bon taux d’insertion et c’est extrêmement gratifiant de voir toutes ces personnes voler de leurs propres ailes. Pour faire vivre ce projet au quotidien, il faut de la persévérance et de l’opiniâtreté mais la récompense est là : permettre à toujours plus de personnes de retrouver une stabilité. » précise-t-elle.
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Remise en forme et lien social au cœur du projet de Silver Form en Guyane
Jean-François EKANDE
Fondateur et président de Silver Form
Activité physique adaptée en Guyane
Pour concrétiser le projet, j’ai eu l’appui de différentes structures et notamment de France Active qui est intervenue en garantie du prêt.
Guyane (outre-mer)
Activité physique adaptée en Guyane
Basé en Guyane, Silver Form est un centre de réadaptation et de remise en forme destiné à des personnes qui n’ont plus l’habitude de faire de l’activité physique, qu’elles aient ou non des pathologies.
Ce n’est pas une salle de sport classique, ici pas de miroir pour s’admirer. La salle est à taille humaine, car elle peut accueillir 10 personnes par heure ce qui favorise le lien social. Permettre aux personnes de retrouver la forme et de se maintenir en bonne santé tel est le but de Silver Form. Cela passe notamment par un parcours de fauteuils isocinétiques qui permettent de travailler les différentes parties du corps. Ces dix machines accompagnent véritablement le mouvement et par l’accompagnement d’un coach. « Une des adhérentes est arrivée en déambulateur, désormais elle marche avec une canne uniquement, c’est pour elle une amélioration de son confort de vie et pour nous une vraie satisfaction » souligne Jean-François Ekande, gérant de la structure.
La naissance du projet
« J’ai fait mes études dans l’hexagone, travaillé comme commercial en faisant du porte à porte au début et évolué vers un poste de directeur commercial. Quand je suis revenu en Guyane, j’ai eu envie d’entreprendre. J’ai monté plusieurs sociétés puis j’ai rejoint l’agence de développement économique locale pour conseiller les porteurs de projet à la création de leur entreprise.
J’ai eu l’idée de monter ce projet lorsque nous recherchions, avec mon épouse, des solutions à la perte d’autonomie de ma mère, qui aurait eu besoin d’une structure comme celle-là. J’ai trouvé cette franchise et je me suis lancé bien conscient qu’il y a un vrai manque dans ce domaine sur notre territoire Guyanais.
Ayant été au cœur du développement économique du territoire, je connaissais bien les différents acteurs et les aides à la création d’entreprise. Ça n’a pas empêché qu’au départ, quasiment l’ensemble des banques m’aient dit non. Puis, devenu lauréat du Réseau Entreprendre, j’ai finalement obtenu un accord de trois banques. L’infrastructure que nous proposons n’est pas courante : le mouvement est effectué par la machine, à vitesse constante et s’adapte à chaque personne. La méthode isocinétique permet un travail musculaire optimal afin d’obtenir des gains substantiels de force, d’amplitude musculaire et ainsi réduire la durée d’entrainement et de rétablissement. Si cette technologie n’est pas nouvelle, elle est encore peu destinée au grand public car assez onéreuse.
Pour concrétiser le projet, j’ai aussi eu l’appui de différentes structures, en plus de la banque, Alyse Guyane (une société de capital-risque portée par la collectivité territoriale) et France Active est intervenue en garantie du prêt. »
Silver Form a ouvert depuis janvier et son gérant est satisfait des résultats qui dépassent ses prévisions avec plus d’une centaine d’adhérents grâce au bouche à oreille et à un passage télévisé et ce sans même activer de démarche commerciale.
Son objectif à terme est d’en développer d’autres sur le territoire Guyanais et pourquoi pas sur les Antilles.
Un conseil pour un entrepreneur qui souhaite se lancer ?
« Je lui conseillerai de ne pas attendre que tous les feux soient au vert : lorsqu’on monte un projet, tous les paramètres ne sont pas toujours parfaits mais il faut avancer, foncer et ajuster au fur et à mesure. Quand on en a envie, il faut se lancer ! »
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Produire de la bière locale en Guyane
Guylene CONSTABLE
Fondatrice et présidente de la Brasserie de l’Ouest Guyanais – SASU
Fabrication de bières locales
Le montage du projet s’est très bien passé car j’ai été véritablement accompagnée ! Charline Nazaret, conseillère de France Active Guyane ne m’a pas simplement demandé de remplir un dossier, elle m’a guidée, elle m’a indiqué ce que mes interlocuteurs attendaient de moi.
Mana, Guyane
Fabrication de bières locales
La brasserie de l’Ouest Guyanais fabrique des bières artisanales à partir de produits locaux (seuls le malt, la levure et le houblon, qui ne sont pas produits en Guyane, sont importés). Aujourd’hui elle vend deux types bières : une blonde à base d’agrumes et une ambrée à base de fleurs d’hibiscus et de gingembre. La bière est disponible en pression et en bouteille de 75cl. La brasserie recycle, en partie, les bouteilles de champagne pour conditionner sa bière. Elle récupère aussi la drêche de la bière (les résidus de malt une fois que la bière a été brassée) pour en faire de la farine et la mettre en vente. Elle peut être utilisée pour faire des cookies, des crackers… « on a mis au point des recettes qu’on donne aux acheteurs avec le paquet de farine. On essaye de recycler un maximum. Arriver au zéro déchet, ça me plait bien ! » souligne Guylene Constable, fondatrice et présidente de la brasserie. De photographe pour la publicité à coordinatrice dans un GRETA, formatrice, enseignante pour l’université de Guyane et chef de projet e-learning, Guylene Constable a eu plusieurs vies professionnelles. Si le projet a germé en 2015, c’est en 2022 qu’elle le concrétisera véritablement.
Le cousin de son conjoint est maître brasseur en Belgique. L’idée initiale était de vendre des bières belges en Guyane mais après une étude des coûts, elle a conclu qu’il n’y aurait pas le marché suffisant, « cela revenait trop cher ». Très soutenue par son entourage, elle a donc décidé de faire sa bière et de la distribuer.
« Le montage du projet s’est très bien passé car j’ai été véritablement accompagnée ! Charline Nazaret, conseillère de France Active Guyane ne m’a pas simplement demandé de remplir un dossier, elle m’a guidée, elle m’a indiqué ce que mes interlocuteurs attendaient de moi. Remplir un dossier pour une collectivité, ce n’est pas la même chose que le remplir pour France Active. J’ai été véritablement soutenue et ça a porté ses fruits.
J’ai obtenu un prêt du Crédit Agricole, sa garantie de la part de France Active et le soutien du programme européen LEADER. »
Elle a été confrontée à de nombreux obstacles lors de la création et notamment la hausse des prix. « Pendant le covid, il n’y avait pas de production et quand tout le monde s’est remis à produire, c’est devenu compliqué pour trouver une salle de brassage. Celle que j’avais choisie n’était disponible que dans dix mois, j’en avais besoin dans deux. J’ai donc changé mon fusil d’épaule, mais ça m’a coûté plus cher. En plus de cela, le fret maritime a doublé ! Mais, je développe progressivement de nouveaux débouchés : j’ai fait le salon de l’agriculture, j’ai été sélectionnée pour le salon du Made in France, je vais commencer à vendre dans deux Carrefour contact en Guyane et dans un hôtel Mercure à Cayenne. J’ai quelques pistes à l’étranger également.
Par ailleurs, on travaille aussi sur une nouvelle recette de bière. On va faire des tests avec des restaurateurs dans quelques semaines.
C’est un peu tôt pour tirer les premiers enseignements mais il y a du positif ! Et puis quand ça ne va pas, mon conjoint est là pour me rebooster. »
Un conseil pour un entrepreneur ?
« Il faut qu’il s’accroche et qu’il soit patient. L’une des qualités pour être entrepreneur, c’est la ténacité. Il est nécessaire aussi de savoir prendre du recul et être à l’écoute de ses consommateurs. »
A bénéficié du
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France Active en Guyane
1 000€
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Un véritable cocon à Saint-Denis de la Réunion
Marie-Danielle MERCA
Co-gérante de La Galerie des héros
Lieu d’accueil pour les enfants et café ouvert à tous
La Galerie des Héros est avant tout une belle équipe qui a envie de permettre à chaque enfant qui vient ici de s’épanouir.
Saint-Denis (La Réunion)
Lieu d’accueil pour les enfants et café ouvert à tous
A la fois lieu d’accueil et d’animation pour les enfants et café pour petits et grands, la Galerie des Héros se situe dans un quartier prioritaire de Saint-Denis de la Réunion.
La fondatrice du lieu organisait auparavant des ateliers pour les élèves mais la crise du Covid l’a empêché d’exercer son métier. Après une étude de marché, elle s’aperçoit de la nécessité de créer un lieu. Elle se lance dans ce projet offrant la possibilité d’accueillir petits et grands au sein d’un espace ateliers, d’un espace livres et un café.
Pour lutter contre les inégalités, la Galerie des Héros propose notamment d’accueillir gratuitement quelques enfants issus de milieux fragiles et ce grâce à l’appui de leurs partenaires locaux.
France Active a soutenu la Galerie des Héros sur deux dimensions : la structuration du projet et le financement pour lancer l’activité à travers une garantie bancaire.
https://vimeo.com/758074774
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une garantie de
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France Active La Réunion
En 2020
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Bien manger, dès le plus jeune âge
Rachel LOLLIA
Fondatrice de Ti Moun Food (Ti Po Péyi)
Une alimentation locale et de qualité pour les bébés et jeunes enfants
Il y a de l’innovation et de l’engagement dans les outre-mer. C’est important que France Active soutienne ces projets pour les aider à se développer en apportant rigueur et réactivité.
Les Abymes (Guadeloupe)
Une alimentation locale et de qualité pour les bébés et jeunes enfants
Biologiste en alimentation et ingénieure en communication scientifique, Rachel Lollia s’est très tôt passionnée pour la valorisation et la diffusion de la biodiversité tropicale. Mais alors qu’elle devient maman, un déclic se fait : « Quand j’ai voulu nourrir mon enfant avec des produits locaux et de qualité, je me suis rendu compte qu’il n’y avait pas de solution pratique pour trouver les bonnes informations ou des produits pratiques qui aideraient à se repérer pour trouver de “bons” aliments, au bon moment ainsi que des recettes originales et adaptées à bébé », explique-t-elle.
Elle entame alors une veille scientifique pointue. « J’ai collecté beaucoup d’informations que j’utilisais à titre personnel. Cela m’a donné envie de partager ce savoir. » Elle rédige trois guides, appelés Ti Po Péyi, sur le thème de la diversification alimentaire à base de produits locaux.
Changer les modèles de l’alimentation infantile
Le succès ne se fait pas attendre et une communauté se crée autour de ces parutions. « Beaucoup de parents n’ont pas le temps de cuisiner des menus en ligne avec les recommandations des livres. C’est pourquoi, j’ai créé une gamme d’aliments infantiles TI PO PEYI, notamment des petits pots pour bébés, respectant l’environnement et les écosystèmes locaux, mais aussi sans faire de compromis sur le goût ! »
Pour démarrer et aller à la rencontre de la population, elle commence par sillonner la Guadeloupe en 2021 à bord d’un food truck. Cette première étape réussie lui donne l’élan pour ouvrir un concept store aux Abymes, à proximité de Pointe-à-Pitre. « Ce n’est pas qu’une boutique. Nous proposons également des animations et des ateliers avec des professionnels de l’alimentation et de la petite enfance. Nous voulons en faire un lieu totem, totalement pensé pour les familles. »
Quelques mois après l’ouverture, l’équipe compte déjà six personnes et les clients sont au rendez-vous. « Il s’agit principalement de profils CSP+, avec un certain pouvoir d’achat et en recherche de produits de qualité. Mais dans notre stratégie, nous souhaitons toucher des publics plus larges et populaires grâce à un programme solidaire que nous allons monter prochainement à destination des familles en situation de précarité. »
Soutenir l’ESS d’outre-mer
Ces valeurs solidaires font partie intégrante de la démarche de Rachel Lollia. « Je souhaitais entreprendre, mais avec de l’impact. Car il ne faut pas oublier qu’il y a de l’innovation et de l’engagement dans les outre-mer ! » C’est d’ailleurs en raison de ce positionnement, ancré dans les fondamentaux de l’ESS, que Ti Po Péyi fait partie des premiers projets soutenus par France Active en Guadeloupe. « Leur accompagnement a été crucial. Ils m’ont permis d’identifier les points forts et faibles de mes projections, parfois de sortir de ma zone de confort en me poussant dans mes retranchements. Grâce à eux, j’ai trouvé la bonne ingénierie financière. Et surtout avec des conseils rigoureux et une grande réactivité. C’est important quand on se lance, car il faut très vite produire, embaucher, payer ses premières charges… »
Aujourd’hui, Rachel est prête à consolider son activité en étoffant ses équipes pour passer à la phase de développement
A bénéficié du
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un investissement de
140 000€
A été accompagnée par
France Active Guadeloupe
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