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DATE DE PUBLICATION 03/07/2025

Agir sur l’économie pour faire société : le grand rendez-vous de France Active

Le 26 juin dernier, France Active et ses partenaires se sont donné rendez-vous pour un événement majeur : la Triennale de l’Engagement. Plus de 500 participants se sont retrouvés au 6B, à Saint-Denis, pour une journée placée sous le signe de l’inspiration et de la réflexion, en présence de Pierre-René Lemas, Mathilde Imer, Mohamed Gnabaly, Blanche Segrestin, Jean Jouzel, Maxime Baduel, ainsi que de nombreux autres intervenants. Ensemble, ils ont exploré les grands enjeux des transitions écologique et sociale pour rendre tangibles nos orientations stratégiques pour les 5 années à venir. Retours sur les principales prises de parole de cette journée.

Réunir salariés, bénévoles et partenaires de France Active pour une journée d’échange et de travail autour de son nouveau projet stratégique, tel était l’ambition de la Triennale de l’Engagement qui s’est déroulée le 26 juin dernier à Saint-Denis. Rassemblés au 6B, un tiers-lieu artistique de la Seine-Saint-Denis en pleine mutation, plus de 500 participants ont pu se projeter dans les grandes transformations que souhaite porter France Active pour les années 2025-2030. Entre conférences et ateliers, cette journée a permis d’explorer les défis sociaux et écologiques pour lesquels France Active inscrit son action.
Pour ouvrir la journée, Pierre-René Lemas, président de France Active, a rappelé la mission première de France Active qui prend désormais une nouvelle ampleur à travers sa capacité d’accompagnement et de financement de la transition sociale et écologique : « France Active est née à la fin des années 80, à une époque où l’emploi était la priorité. Créer son entreprise, c’était avant tout créer son propre emploi, notamment grâce à la garantie bancaire apportée par France Active. Si le monde a changé depuis, France Active reste fidèle à ses fondamentaux : solidarité, coopération et développement territorial. Nous accompagnons les entrepreneurs pour qu’ils créent de la valeur, non seulement économique, mais aussi sociale, humaine et démocratique. Notre ambition est de répondre aux transitions qui s’annoncent. On parle beaucoup de transition écologique et énergétique, mais elle va de pair avec une transition sociale. »

Pour lancer la table ronde de la matinée, Mathilde Imer, initiatrice de la convention citoyenne pour le climat et entrepreneure au sein de la Scop Cabestan, a insisté sur le fait que la France n’est pas aussi défaitiste que ce que laissent entendre certains discours médiatiques, et que le monde devient plus progressiste. L’action en faveur des transitions demeure possible à condition d’encourager une renouveau démocratique fondé sur une plus grande participation citoyenne.

Blanche Segrestin, enseignante-chercheuse au sein du centre de gestion scientifique des MINES Paris Tech, a poursuivi :
« Nous sommes prisonniers de notre manière individuelle d’envisager l’écologie, alors qu’il faudrait inventer des schémas de solidarité collective, adaptés aux enjeux écologiques. » Les travaux de recherche de l’économiste soulignent en effet toute la nécessité de partager les efforts à produire pour réussir la transition sociale et écologique.

Mohamed Gnabaly, maire de l’Ile Saint Denis, vice-président de l’association des maires de France et co-fondateur de la Ferme des possibles, a ajouté :
« L’offre politique actuelle valorise l’individualisme. Depuis 15 ans, je défends une société du lien, du commun, et le développement de projets qui rassemblent. À L’Île-Saint-Denis, nous faisons face à des problématiques de pollution. Nous avons créé une ferme horticole pour réparer nos sols tout en accompagnant les habitants. Nous assainissons les sols localement, en résolvant ensemble nos défis collectifs. »

Blanche Segrestin a ensuite évoqué le droit maritime, qui s’applique depuis plus de 2000 ans dans une logique de solidarité collective :
« Face à une tempête, le capitaine d’un navire peut choisir de jeter des marchandises pour alléger le bateau ; les pertes sont alors partagées entre tous : on mutualise le coût du sacrifice au regard de ce qui est sauvé. Adapter ce principe à l’économie permettrait d’imaginer un nouveau modèle de solidarité. »

Pour conclure la matinée, Jean Jouzel, climatologue et ancien vice-président du GIEC, a rappelé que l’une des principales conséquences du réchauffement climatique est l’accroissement des inégalités : « Le modèle social et solidaire, le collectif, est la seule solution. Il faut que chacun regarde dans la même direction, et les entreprises ont un rôle essentiel à jouer dans ces transitions. »
L’après-midi de cette triennale fut consacrée à des ateliers autour de 4 filières, qui sont inscrites dans les priorités d’action de France Active pour 2030 : l’agriculture et l’alimentation durable, l’autonomie et l’inclusion, les territoires fragiles, l’économie circulaire. Des intervenants sont venus partager leur expertise sur chacune de ces thématiques et faire participer l’ensemble du public. Ensemble, ils ont pu définir des actions concrètes à engager pour développer ces filières.
Pour clore la journée, et avant de passer la parole à Maxime Baduel, délégué ministériel à l’Economie sociale et solidaire, Pierre-René Lemas a repris les mots de Claude Alphandéry : « Prenons les choses dans leur réalité, poursuivons notre vocation, résistons pour des lendemains désirables. »
Quant à Maxime Baduel, délégué ministériel à l’ESS, il a salué l’engagement de France Active au sein des grands programmes d’action publique (la conférence des financeurs ou la cellule de liaison et d’accompagnement pour les structures en défaillance). Il a tenu à souligner toute la richesse du nouveau projet stratégique de France Active : « vous portez un nouveau projet de société. Il est essentiel de démocratiser l’économie et de mettre l’innovation sociale au service de cette transformation. »

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