Mirova et France Active sont partenaires de longue date pour soutenir les entrepreneurs engagés. Pouvez-vous nous en dire quelques mots ?
Philippe Zaouati : Mirova et France Active travaillent ensemble pour soutenir le développement de l’Economie sociale et solidaire. Mirova est le premier actionnaire privé de France Active Investissement. Mirova investit la poche solidaire en partenariat avec France Active grâce à la stratégie d’investissement à 90% en actions cotées et à 10% dans l’ESS. Ce partenariat est un élément très différentiant de notre stratégie : il nous assure de rester connectés aux besoins réels de l’économie solidaire et d’identifier les entrepreneurs à impact.
Alexis Masse : L’épargne est d’abord un levier d’action citoyen : nous avons besoin de décupler son impact. La collecte d’épargne solidaire a été favorisée ces deux dernières années par la crise en raison de l’aspiration croissante des Français à donner du sens à leur épargne. Partenaire historique de France Active, acteur largement reconnu de la finance solidaire, Mirova constitue un partenaire incontournable et le renforcement de notre coopération permettra de franchir une étape dans le déploiement de la finance solidaire.
Après la COP26, nous pouvons voir une fois de plus que la crise climatique ne saurait être résolue sans la contribution des acteurs financiers. Quelle place la finance peut-elle prendre face aux enjeux puissants de transformations sociales et écologiques ?
P. Z. : Nous sommes chaque année davantage touchés par les conséquences du changement climatique. Si nous ne parvenons pas à faire tendre nos émissions de gaz à effet de serre vers zéro, les conséquences seront de nature à déstabiliser en profondeur nos civilisations. A horizon 2050, nous devons restructurer en profondeur nos modes de production et de consommation, c’est-à-dire la totalité de l’économie. Chez Mirova, nous avons quatre leviers d’action pour accélérer cette transformation : analyser et comprendre les changements en cours ; participer à l’évolution des modes d’investissement ; repenser les outils de mesure ; dialoguer avec l’ensemble de nos parties prenantes.
A. M. : La COP26 nous a rappelé l’urgence à intervenir collectivement sur le sujet climatique. La survie de l’humanité est en jeu et nous ne le savons que trop, les plus fragiles seront les premières victimes. Chacun doit agir à sa place. Si les Etats ont un rôle majeur à jouer, nous ne pouvons nous payer le luxe d’attendre tout d’eux. A ce titre, le secteur financier est face à une responsabilité historique : soutenir au maximum ceux qui s’engagent pour une transition écologique. France Active soutient chaque jour le développement de ces projets, mais nous avons besoin d’un vrai mouvement du monde financier : j’en appelle à tous les acteurs du secteur pour que l’intégration de la dimension écologique, mais aussi sociale, devienne vraiment la nouvelle norme !